Le prince des Neiges, qui traverse une période difficile et douloureuse de sa vie, se réfugie, meurtri et désespéré, dans la montagne enneigée au cœur de l’Himalaya. Là, fatigué jusqu’à l’évanouissement, il nourrit le secret désir de se laisser périr.
Contre toute attente, une bonne âme se penche sur son sort. Il bénéficie ainsi des bons offices de Gupaï, le grand panda tibétain. Ce dernier vient à sa rescousse et lui apprend l’art du kintsugi et de la réparation des blessures en les sublimant par de la poudre d’or.
Véritable conte métaphorique, Cikatrices nous offre tout le merveilleux des contes de fées. Les personnages nous montrent la voie de la sublimation et celle de la résilience. Au fil du récit, le prince se reconstruit doucement et va au monastère des moines de la montagne, où une fort jolie surprise l’attend…
À travers ce récit, Sylvie Antony restitue le processus mis en oeuvre pour se reconstruire psychiquement à partir de l’utilisation de la métaphore. Celle-ci a un pouvoir d’évocation bien supérieur à celui du langage commun. En nous transportant dans un monde imaginaire, elle nous fait prendre conscience de la nécessité d’accepter nos blessures et de l’intérêt de les sublimer plutôt que de les cacher sous des faux-semblants dévastateurs.