Parmi les unités de la clinique des maladies mentales et de l’encéphale de l’hôpital Sainte-Anne se trouvait, dès la fin des années soixante, un centre d’expression psychopathologique, que je devais découvrir avec Claude Wiart, pour lequel je devais organiser une décennie après un congrès sur le thème à Nantes : « L’Œil Signe ». C’est en m’inspirant de cet atelier à la riche production picturale, puis de celui du service du Pr Pierre Sizaret, que je devais être amené à créer un atelier dans un service psychiatrique où j’étais interne et à concevoir une thèse soutenue en mai 1968 sous la présidence du jury du Pr Pierre Deniker, représentant le Pr Jean Delay. Par la suite, j’ai été amené à créer d’autres ateliers et à publier un ouvrage Arts et Folie (Cesura) réédité avec l’adjonction d’une analyse de la production de l’atelier d’écriture. Cette modalité thérapeutique devait diffuser et prendre place dans de nombreux centres (Lavergne à Avignon, à Libourne…) et donner lieu à des enseignements et des échanges auxquels nous avons participé. Le centre et la collection de Sainte-Anne, comme d’Heidelberg et de Lausanne, restent des références. Le terme Art-Thérapie a pris une large extension.
In: Annales médico psychologiques, 2020-01, Vol.178 (1), p.65-68