Ce texte retrace le cheminement d’un patient au sein d’ateliers d’art-thérapie, à la clinique des maladies mentales et de l’encéphale (CMME) sur le site de l’hôpital Sainte-Anne (GHU Paris). Martine Colignon montre qu’il est possible, à partir des créations de ce patient et non de son délire, de retrouver une voie de communication avec lui par le biais d’une rencontre entre leurs deux imaginaires. Elle s’appuie sur ses recherches d’artiste plasticienne et son travail psychanalytique avec Henry Bauchau pour choisir ici la voie poétique et littéraire, et non uniquement clinique qui s’intéresserait seulement au symptôme et à ses manifestations dans les productions. L’objet central de ce texte est de montrer qu’en art-thérapie l’aide et le soutien apportés au patient reposent essentiellement sur les images qui émergent dans la séance et qui peuvent être partagées. Tout ce processus s’inscrit dans un suivi avec le médecin-psychiatre référent de l’unité des psychothérapies.