Être jardinier de son berceau : un regard phénoménologique porté sur une expérience plastique

Au regard d’une œuvre d’art, quel que soit le mode d’expression, nous sommes particulièrement touchée par les correspondances entre les formes, les couleurs, les lignes dont le mouvement est rendu visible par l’espace (support ou environnement) qui les contient. Une présence à l’œuvre où nous nous découvrons présent à nous, dans la relation entre soi et le regard porté sur l’œuvre par ce qui fait la création elle-même. Et c’est naturellement que nous avons été amenée à proposer, telle une méthode, une manière de faire des allers-retours-allers entre les œuvres d’artistes et celles de certain.es patient.es en art-thérapie pour lesquel.les nous supposons être une voie possible à suivre en vue d’une amélioration d’un état psychique en souffrance. En six étapes comprises comme un processus d’investigation nous irons à la rencontre d’artistes qui, par la variété de leurs démarches, nous entraîneront dans leur sillage inspirant. Ils nous permettront de mieux comprendre ce qui les anime et quels sont les constituants de base de leur ouvrage ; nous tirerons les fils d’une trame qui sous-tend leur composition autant visuelle que sonore. En parallèle nous traiterons d’une expérience plastique particulière et personnelle où, dans le mouvement créatif, la conscience d’un ensemble formé par les liens entre fond, forme, couleur est fondamentale. Et, où la conscience d’une esthétique du rythme et de la musicalité sera traitée dans le sens existentiel du vivant comme étant l’essence d’une œuvre d’art. « Une dynamique originelle, organisatrice des choses » selon Philippe Sers (2014, p.30).

L’ART-THERAPIE, UNE ESTHETIQUE ENTRE CHAMPS ? (No2). – Fait suite à celui que l’on trouve dans l’ouvrage collectif « Entre Art et Thérapie » sous le titre « Un regard phénoménologique porté sur le trait ».