L’auteur analyse d’abord, en détail, l’histoire décrite dans l’opéra Adriana Mater, créé en 2006 à Paris (livret d’Amin Maalouf, musique de Kaija Saariaho) : celle d’un viol commis pendant une guerre, suivi d’une naissance et de ses conséquences psychologiques sur tous les protagonistes de la situation, en particulier l’enfant né du viol. Les rêves des personnages, magnifiquement traduits dans la musique, permettent de découvrir l’imaginaire de ceux-ci. Après une situation à nouveau dramatique, l’ouvrage se termine dans l’apaisement. L’auteur rapproche ensuite cet opéra des données de la littérature criminologique concernant les situations de viol en temps de guerre, principalement depuis la guerre en ex-Yougoslavie, et en suggère des applications aux plans psychothérapique et art-thérapique.
In: Annales médico-psychologiques, 2007, Vol.165 (9), p.685-688