Nous pouvons observer des figures centrées ayant des fonctions d’aide à la méditation dans de très nombreuses cultures. Elles apparaissent aussi, sur un plan individuel, dans les rêves, dans les dessins spontanés. Certaines recherches, dont celles de Jung, ont avancé que cette figure était l’expression d’une fonction intérieure de rééquilibration, voire d’auto-guérison. Sur la base de l’observation d’un travail de groupe d’une part, et de quelques vignettes significatives d’un processus psychothérapeutique individuel d’autre part, nous constatons que la figure centrée a deux fonctions différentes, une fonction régressive, en lien avec l’archétype maternel et une fonction progressive, en lien avec l’archétype de la transcendance. Partant de l’idée que la position de la personne vis-à-vis de l’altérité peut relever soit de la logique de l’Un (fusion), soit de celle du tiers exclu (dualité), soit encore de celle du tiers inclus (conjonction), nous aboutissons à une définition triple de la position de la figure centrée par rapport au sujet. Il n’est donc pas possible de parler d’une fonction type du mandala, l’interface individu – création devant être pris en compte.
Revue Art et thérapie n°62/63, déc.97