Dans les démarches rétrospectives qui réinterprètent le passé, les artistes travaillent à partir des traces matérielles et mnésiques, telles que les images d’albums de famille, les archives, les documents ou les témoignages. Leurs oeuvres deviennent une recréation artistique, et postulent un espace narratif singulier qui évoque une poétique de la mémoire. Partielles et fragmentaires, elles donnent à voir un récit reconfiguré par l’imaginaire et le montage. Mais peut-on reconstruire une histoire fragmentée et dispersée par le montage ? Comment remplir les vides ? En quoi et pourquoi la photographie peut-elle jouer un rôle important entre passé et présent ? Quelles relations établir entre mémoire, reconstruction et identité, entre histoires individuelle et collective ?