Lier la couleur et l’être humain : Johann W. von Goethe, Rudolf Steiner et Liane Collot d’Herbois revisités

Chantal Bernard
Yverdon-les-Bains : Editions anthroposophiques romandes , 2017
ISBN 9782881892769
Médiations artistiques:
Support: livre
Langue: français

Trois artistes, trois chercheurs, et le mystère de la couleur.
Johann Wolfgang von Goethe 1749-1832. En plus de la multiplicité d’expériences proposées dans son Traité des couleurs, Goethe y dévoile une méthode révolutionnaire pour approcher les phénomènes colorés, une méthode qui intègre l’observateur dans l’expérience. Prenant ainsi l’attitude inverse de nombre de scientifiques qui considèrent l’observateur comme subjectif, donc sujet à l’erreur. Il lui redonne sa place et en fait un remarquable moyen de connaissance.
Rudolf Steiner 1861-1925. Trouvant dans la méthode d’investigation goethéenne les éléments fondateurs d’une nouvelle théorie de la connaissance Rudolf Steiner va : « Chercher strictement dans le monde des sens l’objet unique des sciences ». Parmi ses nombreux champs d’investigation, il donne une place privilégiée à la recherche de la nature sensible-suprasensible de la couleur dans son lien avec l’être humain, révélant ainsi une large part des mystères liant ces deux entités.
Parallèlement à leurs travaux comme hommes de science, Johann Wolfgang von Goethe et Rudolf Steiner, ont aussi développé une œuvre artistique conséquente. Tous deux ont peint, dessiné, écrit des poésies et des pièces de théâtres.
Liane Collot d’Herbais 1907-1999. Comme peintre, mais aussi comme chercheur, Liane Collot d’Herbais ajoute une nouvelle dimension à la recherche de ces géniaux prédécesseurs. Sa connaissance intime des lois agissant à l’arrière-plan de l’apparition de la couleur lui permet la création d’une nouvelle manière de peindre. Sa connaissance intime des mêmes lois agissant à l’arrière-plan de notre constitution lui permet la création d’une nouvelle manière de soigner, à partir de la couleur.
Steiner disait que la théorie des couleurs de Goethe ne serait : « comprise que plus tard (…), peut-être seulement dans la deuxième moitié du 20e siècle ou même la première moitié du 21e siècle. »
Nous y voilà, et ce que Rudolf Steiner et Liane Collot d’Herbais y ont ajouté est probablement moins connu et peut être aussi peu compris. Tous trois apportent pourtant quantité de nouveaux éléments de réponse à une question qui devient des plus essentielles à notre époque, celle de notre relation au monde, et ceci par le biais de la couleur.