La maison comme représentation symbolique du moi : dessins et peintures d’un travail de terrain en art-thérapie avec un groupe focus dans une unité fermée pour adolescents

S. Wyder
2019
Médiations artistiques: ,
Public cible: adolescents, groupes
Problématique: ,
Support: article
Langue: français

L’art-thérapie est un traitement adjuvant participant à la prise en charge institutionnelle dans de nombreuses unités de soins pour adolescents hospitalisés. Ici, nous cherchons à déterminer comment la maison en tant que représentation pourrait être utilisée comme une métaphore du soi pour cette population. Nous avons utilisé une approche qualitative pour rendre compte d’un travail de terrain d’une période de trois mois axée sur l’art-thérapie dans une unité d’hospitalisation psychiatrique pour adolescents âgés de 15 à 18 ans. Les séances d’art-thérapie ont utilisé un seul thème spécifique, la maison, pour déterminer si un tel sujet se prêterait à exprimer des expériences douloureuses passées et actuelles et à aider les adolescents à se reconstruire. Sur la base de la participation régulière de 9 adolescents (3 garçons et 6 filles), nous détaillons 5 vignettes pour illustrer les résultats. En résumé, les dessins et peintures de maison: (1) représentent un moyen d’exprimer les états mentaux actuels (par exemple, pour exprimer l’isolement, la transition, le mouvement); (2) peuvent signaler des expériences douloureuses passées (par exemple, des maisons en ruine, abandonnées, poreuses, en flammes); (3) permettre un contact sensuel et physique avec du matériel artistique. Enfin, au fil du temps, via le processus thérapeutique artistique et en se concentrant sur la maison en reconstruisant et en redéfinissant les sphères intérieure et extérieure, une meilleure santé mentale peut être obtenue par le biais de transformations esthétiques et internes liées à un sujet approprié. Les résultats indiquent que ce sujet pourrait également être plus généralement applicable à l’art-thérapie dans les cliniques psychiatriques.
In: Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, 2019, Vol.67 (5-6), p.286-295